« Je veux commencer une collection de vinyles ! »
Collectionner des vinyles est un hobby envoûtant, une passion, les collectionneurs de disques vous parleront même de religion : de la fouille minutieuse des bacs de disques au rituel sacré de l’écoute de ses vinyles préférés, le collectionneur ne laisse en général rien au hasard.
En fait, il existe des raisons qui font que de plus en plus d’amateurs de musique se lancent dans la collection de disques vinyles, comme la beauté de l’objet par exemple; Mais il ne faut pas s’y méprendre : si le vinyle fait rêver, c’est également un support exigeant et parfois décourageant, qui viendra à bout des mélomanes les plus avertis.
Sommaire
- Pourquoi collectionner des vinyles
- Prix des vinyles : source de frustration
- Le vinyle : un support exigeant
- Collection de vinyles : astuces au quotidien
Pourquoi collectionner des vinyles
Ce n’est plus un secret pour personne, le vinyle fait son « Grand Retour » : cela donne du grain à moudre aux media, qui depuis 5 ans, nous livrent chaque semaine leur article bateau sur le sujet, la preuve (certains de ces articles sont intéressants, ne vous privez pas de les lire). Par contre, le discours n’est que rarement nuancé, alors je vais m’en occuper dans cet article !
Mais tout d’abord, pourquoi collectionner des vinyles ? Si vous êtes ici c’est que globalement la question vous travailler, alors voici quelques pistes de réflexion.
« Pour le son: le vinyle ça sonne mieux »
Autant commencer par la question polémique, au moins nous en serons débarrassés, le vinyle c’est mieux où pas ? Et bien la réponse n’est pas simple. Certes, si on le compare avec un MP3 256 kbps, le vinyle est mieux, point final. Par contre, si on le compare à d’autres supports physiques comme la cassette ou le CD, alors là, difficile de donner une réponse.
Les aficionados du vinyle vous diront que le vinyle sonne « plus chaud », moins « agressif » etc. Peut-être en sont-ils convaincus, peut-être est-ce vrai. Selon moi, cela dépend de plusieurs choses :
Le matériel que l’on utilise :
du bon matériel Hifi doit en théorie avoir un meilleur rendu que du bas de gamme. Le choix de la platine et de la cellule sont donc très importants, tout comme le reste (ampli, enceinte, éventuellement préampli phono).
La source utilisée pour le vinyle :
la source ou master, est la bande à partir de laquelle est crée le vinyle. Dans le cas d’un vinyle pressé dans les années 60 ou 70, on parlait de master analogique. Le mastering était alors réalisé spécifiquement pour le vinyle et prenait donc tout son sens. Dans le cas d’un vinyle pressé aujourd’hui, le problème est différent, pour ne pas dire compliqué, car pour les nouvelles productions, bien souvent, aucun mastering n’est réalisé pour le support vinyle : globalement, dans 90% des cas, lorsque vous achetez un vinyle d’une production actuelle, il s’agit du CD, pressé sur vinyle : autant vous dire que dans ce cas, le son n’est absolument pas meilleur que sur le CD. Dans le cas d’une réédition d’un album paru dans les années 70 par exemple, le son final va beaucoup dépendre du master utilisé : s’il s’agit du master original, qui avait servi à presser la version originale dans les années 70, vous aurez un son qui se rapproche beaucoup de l’original (à condition que la bande soit en bon état). Parfois, le master original étant détérioré ou ayant disparu (ou par simple pingrerie du label), le vinyle est pressé à partir de la source du CD : dans ce cas, aucun intérêt au niveau du son, autant acheter le CD. (lire notre article à ce sujet : l’industrie du vinyle est-elle une vaste supercherie ?)
Le style de musique ? A vous de juger :
De mon expérience personnelle, et elle n’engage que moi, je trouve que certains styles sonnent « mieux » sur vinyle : par exemple, les originaux de Beatles, de Hendrix, des Doors rendent quelque chose de plus sur vinyle selon ma propre expérience, si on les compare aux réeditions CD (bien entendu cela dépend du matériel utilisé ainsi que de la réedition CD, remasterisée ou non, etc). Le Jazz également a selon moi tendance à procurer sur vinyle des sensations différentes, quelque chose de plus chaleureux que sur CD. Il existe également de nombreux amateurs de musique classique que ne jurent que par le vinyle: j’ai fait le tests sur quelques productions, mais ait toujours trouvé que le CD s’en sortait mieux : je n’ai peut-être pas la connaissance suffisante du style, ni le matériel nécessaire pour juger de cela, mais je souhaitais le mentionner. Par contre, pour les productions actuelles, qu’il s’agisse de Rock, de Pop, de Metal, de Chanson etc, je ne vais pas y aller par quatre chemins : le CD sonnera mieux, selon moi dans 90% des cas, les 10% restant étant ceux évoqués un peu plus haut : parfois, les labels sortent une production actuelle avec un mastering spécifique pour la version vinyle (les Smashing Pumpkins font cela par exemple, Jack White également) : dans ce cas, il se peut que le vinyle sonne mieux !
Bref, pour résumer, l’argument qui consiste à répéter que le vinyle « ça sonne mieux » n’est pas à retenir, je vais en faire hurler certains, mais j’assume : l’industrie vous berne à grands coups d’autocollants « Double LP », « Heavy Weight Vinyl », « Vinyle 180 grammes » etc, mais peu importe le poids du vinyle si le mastering n’est pas bon. Pour être plus clair, cela revient à mettre un moteur de Fiat Panda dans une Porsche …
Mais si ce n’est pas pour le son, alors pourquoi collectionner des vinyles ?
« Un vinyle c’est beau »
Une des clés est là, par opposition à un CD, c’est beau. Mais n’allons pas trop vite. Avant d’être beau un vinyle c’est quelque chose de tangible, un objet. Ça paraît évident, mais pour beaucoup, à l’heure du tout numérique c’est important. Autant, les personnes ayant grandi avec le vinyle et même le support CD ont plutôt tendance selon moi à préférer la musique sur support physique, et c’est normal, autant les parmi certains plus jeunes semble s’opérer un certain rejet du tout numérique : comme le titrait le Huffington Post en 2013, Random Access Memories (Daft Punk) est à ce jour la meilleure vente de vinyles sur Amazon depuis 1995 (source), or je pense qu’il n’est pas exagéré d’avancer que les soixante-huitards ne sont pas le fond de commerce de Daft Punk, dont l’auditeur moyen doit avoir à priori entre 15 et 30 ans, et appartient donc à la génération tout numérique ou à la génération CD.
Les « jeunes », voire les « plus jeunes » ou en tout cas une partie de ces derniers, ont donc un attrait certain vers ce support, certainement parce que c’est cool : le vinyle apparaît de plus en plus dans les séries, les films, certains artistes médiatisés mettent en avant ce support (par effet de mode ? conviction ?), mais on ne peut pas se cantonner à un « parce que c’est cool », ça serait trop simple.
Et venons-en au fait : le vinyle, c’est beau, en tout cas bien plus beau qu’un CD dans un boitier cristal ! C’est grand (30×30 contre 12×12 pour un cd), ce qui permet de voir les détails de la pochette, et il y a plein de surprises à l’intérieur parfois : les pochettes intérieures sont parfois très belles, les livrets et inserts ont la classe. Parfois la pochette est ouvrante (gatefold), parfois même la pochette est découpée (die-cut). Sans parler des disques : picture disc, disques de couleur, flexi etc… il y en a pour tous les goûts, et c’est un des charmes du vinyle : c’est arrogant, tape à l’œil, m’as-tu vu et soyons clair : affreusement sexy ! Pas étonnant que l’on se prenne au jeu. Sans parler de la classe que cela a posé sur une étagère. C’est autre chose qu’in Ipod chargé de plusieurs Giga de musique …
-> lire notre article sur les différents types de disque vinyle
« Le vinyle c’est un partage »
Qu’entend-on par partage ? Et bien disons que le récent passage à la consommation de musique numérique a tendance à nous isoler nous, auditeurs. Aujourd’hui, tout est disponible sur Internet, on peut tout entendre, ou « pire » tout trouver. Seuls, derrière notre machine, sur Youtube, Spotify ou autre, chaque titre, chaque groupe, chaque rareté est à portée de clic : c’est chouette cet accès à l’information, sauf que cela gomme l’aspect social de la musique. Pourquoi ? Hmm lisez la suite.
– Bonjour je cherche le dernier Offspring, vous l’avez ?
– Je l’ai plus en stock, je peux te le commander, tu l’auras dans 3 semaines
Haha, que de souvenirs ! Cela ne parlera certainement pas à tout le monde, c’est sûr, mais beaucoup d’entre vous l’ont certainement vécu ! Alors on fait comment pour attendre 3 semaines ? 3 semaines !!! Et bien on va voir les copains, et on essaye désespérément de se faire prêter l’album, ou encore mieux, que quelqu’un vous fasse une copie sur cassette (pour les plus jeunes d’entre nous qui ne sont pas certains de ce qu’est une cassette) en attendant que votre disquaire ait reçu le Saint Graal.
Cette digression pour vous expliquer que le vinyle porte en lui, surtout de nos jours, la notion de rareté : difficile de trouver exactement ce que l’on cherche (même sur Internet ce n’est pas toujours possible), les délais d’approvisionnement ainsi que les stocks en magasin semblent hasardeux etc. Cela induit une rareté qui selon moi a plusieurs conséquences :
D’une part, on va avoir tendance, face à l’indisponibilité de quelque chose que l’on recherche, à se rabattre sur quelque chose d’autre, en demandant conseil au disquaire ou en s’en remettant au hasard (une pochette, une photo de groupe peuvent tout à fait déclencher un achat).
D’autre part, il faut se serrer les coudes pour être au courant des sorties car comme expliqué, les stocks sont souvent limités. Pour preuve, à l’heure où j’écris ces lignes, le Des Visages Des Figures de Noir Desir sorti il y a quelques mois (chez Universal pourtant), n’est plus en stock depuis de nombreuses semaines, et revendu d’occasion entre 80 et 120€ …
Et tout ceci selon moi crée autour de ce support une communauté évidente de passionnés qui échangent de l’information, des impressions, des adresses, des bons plans etc. Vous voulez vérifier par vous-même ?
-> http://www.vinyls-collection.com/ (gestion de collection et forum très fréquenté)
-> http://www.msyben.be/vinylManager/ (vinyle manager, un logiciel de gestion de collection)
-> http://www.madeinvinyl.fr/forum/ (un forum de passionnés)
-> https://www.facebook.com/groups/116959488388249/ (Vinyl Community, la communauté vinyle de Youtube)
Le prix des vinyles, source de frustration
Maintenant que nous avons dépeint les aspects sexy du support vinyle, on va pouvoir vous mettre en garde sur tout le reste 😉 (façon de parler) : si le support vinyle est une passion, et je ne tiens pas ce site pour rien, il existe quand même certains points dont il faut être conscients avant de se lancer, sous peine de déception/désillusion. La première chose à savoir ? Le vinyle, globalement, ça coûte cher.
J’aborde le cas dans mon dossier sur le prix des vinyles, mais si on le compare au CD, le vinyle neuf coûte cher, pour plusieurs raisons :
Plus cher à produire
Logique, le vinyle coûte plus cher en matière premières, en transport etc, donc cela se sent sur le prix, c’est évident.
Produit en plus petites quantités
Le vinyle étant un support confidentiel par rapport au CD, les albums seront en général pressés dans des quantités faibles. Et comme chacun le sait, au plus on produit en quantité au plus le coût marginal baisse, c’est le principe des économies d’échelle. Le CD, produit en grandes quantités sera donc moins coûteux.
Frais de livraison
Si vous achetez en ligne plutôt que chez votre disquaire, vous devrez payer des frais de port qui varient en fonction des distributeurs, mais en général entre 5 et 6€. Ce n’est pas rien, et au final ça peut représenter plus de 20% du prix final, voire plus.
Marketing
Eh oui, n’en doutez pas, l’industrie musicale moribonde voit dans le support vinyle une bonne occasion de faire du pognon. Pas anormal au final, sauf que quelques astuces leur permettent de vous vendre le vinyle à des prix très élevés :
- Les éditions limitées : en tirant les vinyles à peu d’exemplaires (ou en le faisant croire en tout cas grâce à un bel autocollant « édition limitée »), l’industrie vous impose d’acheter rapidement le disque, sous peine de ne jamais pouvoir mettre la main dessus à un prix descent (cette crainte est latente chez tout collectionneur de vinyles, je suis certain que de très nombreux addicts se reconnaîtront). Au final, ne vaut-il pas mieux payer 30€ neuf tout de suite que 60€ (ou plus) d’occasion dans quelques mois / années ?
- Les doubles (triples) LP : en théorie, on peut caser 22 minutes par face sans perdre en qualité. De très nombreux albums ne nécessitent pas d’être vendus sous forme de double vinyle, mais le sont pour autant : deux vinyles coûtent plus cher qu’un vinyle, donc le prix de vente sera plus cher qu’un simple LP. Pour être totalement transparent, certains audiophiles pensent que moins de musique sur une face peut améliorer la qualité, pourquoi pas, mais sur des systèmes audio très performants uniquement.
- Les vinyles couleur / picture disc : autre stratagème qui se recoupe un peu avec le principe « d’édition limitée ». Globalement, en plus du LP couleur ou du picture disc, le vinyle sera également disponible en noir (et en général un poil moins cher). Par contre, si vous êtes collectionneur, la tentation est forte de vouloir collection les différentes éditions et donc les différentes couleurs : c’est inutile / inexplicable certes, mais c’est le principe même de la collection. Et quand un LP sort en 3, 4 ou 5 couleurs, ça finit par coûter très cher.
Enfin, et la je vais passer en mode coup de gueule, sachez que vous ne paierez pas moins cher pour un album qui a été amorti depuis des dizaines d’années, bien au contraire, vous ne me croyez pas ?
Album | Artiste | Exemplaires vendus(millions) | Prix Amazon | Capture Amazon |
Thriller | Michael Jackson | 42 | 32,61€ | |
Dark Side of the Moon | Pink Floyd | 22 | 27,99€ | |
Sgt. Pepper’s Loney Hearts Club Band | The Beatles | 13 | 27,99€ |
Bon voilà, je pense que cela suffira à vous convaincre : on ne peut pas en tirer de règle générale, mais globalement, les albums intemporels comme ceux visibles ci-dessus ont de fortes chances d’être vendus à des prix élevés, puisque de toutes façons, il y aura toujours des passionnés comme vous et moi pour les acheter …
Pour ce qui est de l’occasion, il existe de nombreux sites sur lesquels vous pourrez acheter vos disques :
- http://www.cdandlp.fr
- http://www.discogs.com
- http://www.Leboncoin.fr
- http://www.priceminister.com
- http://www.ebay.fr
Attention cependant lorsque vous achetez un disque à bien faire attention d’une part à l’état de ce dernier et de sa pochette. Il existe un système de gradation de l’état d’une pochette et d’un vinyle, que vous trouverez sur cette page.
Enfin, vous pouvez faire un tour dans la section côtes afin de connaître la valeur des disques que vous souhaitez acheter : cela vous évitera de vous faire avoir !
Le vinyle : un support exigeant
Donc si on résume, le vinyle c’est bien mais c’est cher. Mais pas que; si vous êtes un habitué de l’Ipod ou même du CD, sachez qu’écouter de la musique sur vinyle peut parfois devenir très compliqué (tout est relatif) : le vinyle nécessite du matériel bien spécifique pour garantir un confort d’écoute minimum.
Avant toute chose, lisez notre article sur les pick up et autres platines vintage, qui selon nous sont à éviter : elles sont alléchantes car paraissent pratiques et sont peu chères, mais leur qualité est dans l’ensemble exécrable.
Voici donc les éléments nécessaires à l’écoute confortable de disques vinyles :
La platine
Oui, c’est la base, je ne vous apprends rien. Plusieurs stratégies sont envisageables pour le choix de la platine. La première consiste à acheter une platine d’occasion : vous trouverez sur Leboncoin pas mal de particuliers qui revendent leur vielle platine vinyle, voici quelques conseils pour l’achat de votre platine d’occasion :
– Allumez la platine et essayez la sur le matériel de propriétaire
– Vérifiez que la platine tourne à allure constante, que le moteur et que la courroie sont en bon état
– Vérifiez l’état de la cellule et essayer de savoir de quand elle date (une cellule a une durée de vie qui varient de 500 à 1000 heures d’écoute)
– Si la pointe est abimée, changez-là avant de lire vos disques : une pointe abîmée endommagera vos disques
Si vous vous orientez plutôt vers une platine vinyle neuve, la meilleure solution est de vous rendre dans une boutique hifi (évitez les Boulanger, Darty et compagnie, dont les vendeurs sont commissionnés sur certains produits), et de demander conseil au vendeur, qui saura vous conseiller, vous faire écouter différentes platines en fonction de vos envies et de votre budget.
Pour plus d’infos, lisez notre dossier sur le choix d’une platine vinyle.
Le préampli phono
Afin d’amplifier le son provenant de votre platine, il vous faudra également un ampli et des enceintes, si vous n’êtes pas à l’aise avec ce sujet, pas de panique, on en parle dans notre dossier sur le matériel hifi.
Cependant, tous les amplis ne sont pas équipés d’une entrée phono, pourtant indispensable pour brancher votre platine. Pour palier cette absence d’entrée, il vous faudra utiliser un préampli phono, qui transformera le signal envoyé par votre platine afin qu’il arrive à votre ampli dans de bonnes conditions. Oui, c’est un peu technique, et encore là on a pas utilisé les gros mots : rendez-vous sur notre dossier dédié au préampli phono.
L’entretien des vinyles
Quand je parle de support exigeant, je pèse mes mots : un vinyle demandera de l’attention si vous souhaitez en tirer le meilleur. Il vous faudra entre autre :
- Nettoyer vos vinyles : si vous achetez vos disques d’occasion, vous avez tout intérêt à les nettoyer avant la lecture sous peine d’avoir un son pas top d’une part, et d’abîmer votre pointe de lecture d’autre part. Certains passionnés recommandent de nettoyer également les vinyles neufs, car ils peuvent contenir divers résidus et saletés, je vous le recommande également. Pour nettoyer vos disques, deux solutions s’offrent à vous : utiliser une machine à nettoyer les vinyles, ou les nettoyer à la main. Quoi qu’il en soit, la première étape sera de lire notre article sur comment nettoyer un vinyle.
- Ranger vos disques correctement : laisser trainer vos vinyles sur le sol, hors de leur pochette, au soleil, près d’un radiateur, près d’un chat (ou équivalent …), voilà autant de comportement qui nuiront grandement à vos disques ! Le rangement des disques vinyles est un art déliquat mais ô combien primordial pour éviter toute frustration ! Vous pouvez commencer par lire notre article sur le rangement des vinyles.
- Protéger vos disques à l’aide de pochettes transparentes : et oui, vos CD dans leur boitier cristal ne craignent pas grand chose, mais vos disques vinyles dans leur pochette cartonnée sont à la merci de nombreuses déconvenues : je ne re-citerai pas le chat, mais ce dernier en fait bien partie … Pour protéger vos disques / pochettes de la poussière et autres, sachez qu’il vous faudra vous procurer des pochettes de protection pour vinyles. Vous les trouverez chez votre disquaire, ou sur le web.
Donc pour résumer, si vous êtes bordélique ou peu soigneux, pas la peine de vous lancer dans le vinyle, la frustration sera au rendez-vous. Pour les autres, sachez que trier ses disques et en prendre soin constitue une partie non négligeable du hobby vinyle 😀
Se lancer dans le vinyle, les 10 commandements du débutant
- Sois conscient que tu risques d’en prendre pour 10 ans, et certainement plus
- Avant d’acheter du matos, demande à ton papa, papi, tonton, ils en ont … promis
- Si quand tout est branché « ça ne marche pas », c’est que tu as besoin d’un préampli phono
- Ne crois pas qu’un vinyle « c’est pas cher » : neuf ou d’occase tu devras y mettre le prix
- Ne crois pas que tu auras un meilleur son grâce au vinyle, ce sera faux dans 90% des cas
- Si tu achètes une platine d’occasion, change la cellule
- N’achète pas de platine vintage tout en un : sous aucun prétexte !
- Trouve un copain / une copine qui se lance en-même temps que toi, tu galéreras deux fois moins, c’est mathématique
- Ne perds pas ton temps sur les brocantes, les professionnels se lèvent plus tôt que toi
- Partage cette page et ton expérience avec les débutants que tu croiseras, tu leur fera économiser du temps et de l’argent
Voilà mon avis sur le vinyle : il s’agit ici de choses que j’aurai aimé entendre il y a quelques années afin de faire un choix éclairé. Mais soyons clair : je ne regrette rien !
Et toi alors, t’en penses quoi ?
Très chouette article! je me suis reconnu dans quasi tous les points! 🙂
Actuellement, je trouve un peu navrant que les « éditions limitées » de certains labels n’en soit pas/plus vraiment… Nuclear Blast est un bon exemple (le dernier Carcass repressé encore et encore en 1.000 versions… ca devient un peu… ridicule… mais bon, ils sont la pour faire du chiffre hein.
Pour ma part j’aime beaucoup Discogs. un bon endroit pour dégoter pas mal de raretés. (oui, c’est vrai parfois faut mettre le prix) Mais quand on aime on ne compte pas ! 😉
Bonne continuation! Stay Vinyl !
Salut Crazy, merci pour ton com’. Excellent ton site, et quelle collection ! On a vraiment les mêmes groupes favoris j’ai l’impression, et je suis mega jaloux de certaines de tes pièces (notamment ton Land of the Free).
Plusieurs trucs me chagrinent et je pense en avoir fait un peu le tour dans cet article, mais pour reprendre ce que tu dis :
– Sur les éditions limitées repressées 1000 fois c’est un classique, sans parler du Record Store Day où tu peux avoir le numéro 600 d’un LP limité à 500 ex …
– Pour les 1000 couleurs de chaque LP, je pense que c’est à chacun de se discipliner, d’où mon article. Ca peut être tentant de tout collectionner et je connais des mecs qui le font genre qui ont acheté le dernier Carcass à justement 15 exemplaires. Je ne critique pas, c’est un truc de collectionneur, c’est un problème entre eux et eux, on a tous nos déviances :D. J’ai de la chance sur ce point, je ne supporte pas les LP couleur, du coup, ça reste noir pour moi, et c’est moi cher donc c’est pas plus mal.
– La connerie de 180 grammes 4LP je sais pas quoi : ça pour moi, c’est de la pure tromperie : si tu presses une source pourrie sur un support excellent, ben t’auras quand même un son pourri : d’où l’allégorie du moteur de Fiat Panda dans une Porsche. Tant que les labels ne communiqueront pas sur les sources qu’ils utilisent ce sera la même chose, mais les gens ne s’en rendent pas compte. D’ailleurs, quand tu regardes la qualité des premiers pressages Back on Black ça fait vraiment flipper (et même certains plus récent d’ailleurs. J’ai un vieil Amon Amarth, honnêtement c’est inaudible, ça grésille tout le long)
J’espère te revoir traîner par ici un des ces 4 !!
A+
Merci pour le compliment, faut dire je collectionne depuis 1988 🙂
C’est clair que les labels devraient être plus transparent quand aux sources utilisées pour les pressages… mais je suppose qu’il ne le feront jamais, car cela jouerais bien sûr sur les ventes en cas de source « faible »…
En tous cas, le pire pressage que j’ai, c’est le alternative 4 d’Anathema, on a l’impression d’entendre un autre album tellement le son est pourri, quasi inecoutable 🙂
A+!
Il est sur quel label le Anathema ? C’est pas un bootleg ?
non non, c’est l’édition Peaceville : http://www.discogs.com/Anathema-Alternative-4/release/1018450
je viens de tomber sur un site pas mal :
http://coloredvinylrecords.com/blog/25-unusual-and-creative-records/
http://coloredvinylrecords.com
sympa 😉
Sympa l’article !
En tant que jeune collectionneur, principalement de musique électronique, je me permets quelques petits commentaires :
– Le son est aussi grandement affecté par l’acoustique de la salle (agencement, matériaux des murs, résonance…)
– Le vinyle est aussi un objet, quelque chose de palpable, dont on se rappellera toujours l’acquisition et l’histoire, c’est aussi ça son charme !
– Certaines sorties se font sur vinyle uniquement, c’est aussi un des atouts de ce format. Tu m’diras y’en a c’est cassette, CD, ou digital uniquement, m’enfin !
– Globalement, je pense que les vinyles prennent de la valeur dans le temps. C’est donc financièrement parlant un meilleur investissement qu’un banal MP3 ou un CD, ou même laisser son pécule sur son compte Epargne Jeunes à 1,7%.
– En tant qu’adepte de mix sur vinyles, la créativité et la liberté qu’on a avec deux platines et un mixeur est juste hallucinante. C’est un vrai instrument de musique, avec des contrôles basiques (EQ, Faders, Pitch, Plateau) comparé à des set-ups plus sophistiquées (Controleur, Platines CD, Ordi…). C’est aussi un atout marketing selon moi de vendre le coté « J’suis DJ pur vinyle ! », c’est bien plus dur et ça démontre un goût prononcé pour la sélection musicale (bon pas tout le temps…)
– Autres défauts : la place et le poids que cela prend en déplacements, et même chez soi, ce qui justifie la clé USB ou les CD’s parfois.
Hugo
Bonjour , j’ai beaucoup apprécié en vous lisant , votre ton et vos conseils , après il faut s’y mettre … vous ne parler pas de musique classique ! on me dit que ça ne se vend pas ! j’ai un certain nombre de 33T de musique classique que je ne pourrais pas garder faute de place , avez-vous un conseil à me donner ?
Merci beaucoup !
les professionnels passent peut-être plus tôt que moi en brocante, mais je reste très fier de mon vinyle Star Wars l’empire contre-attaque, une blague très kitsch qui va bien avec mes 45T 80’s, et trouvé en brocante au delà de 8h du mat
*(https://www.discogs.com/fr/Dominique-Paturel-Star-Wars-Lempire-Contre-Attaque/release/3345718)