Début juin sortait Prequelle, le 4eme album studio du supergroupe suédois GHOST, faisant suite à un album excellentissime (Meliora) et un EP plutôt sympathique (Popestar). Voici donc mes impressions sur la version vinyle de Prequelle.
La version vinyle de Prequelle
Je ne suis pas très fan des vinyles de couleur, et je me suis planté en achetant Prequelle : je n’avais pas vu le macaron sur la pochette et j’ai donc acheté sans le vouloir la version « limitée » sur vinyle clair / transparent. Bon je dois avouer qu’il est plutôt joli, mais j’aurais préféré une version sur vinyle noir.
Côté packaging, on reste dans la simplicité, mais de bonne facture : pochette non ouvrante mais un joli rendu glacé et un carton assez épais. A l’intérieur on retrouve un inner sleeve avec une photo du groupe et les paroles des chansons.
Le vinyle quant à lui est également de bonne facture, assez lourd (je ne l’ai pas pesé, mais celà ressemble à du 180 grammes, à vérifier). Bref, c’est GHOST, c’est propre, comme tout ce que propose le groupe depuis ses débuts.
Côté son, c’est également réussi : je n’ai pas comparé par rapport à la version CD mais je n’en ressens pas le besoin. Tout sonne bien, le très bon mix de l’album aidant très certainement. Côté mastering, RAS, c’est assez dynamique et aucun craquement ou saturation à l’horizon. Cette version vinyle est clairement soignée, malgré la très probable absence de mastering dédié au vinyle.
Mon avis sur Prequelle
Après environ une dizaine d’écoute, je commence à avoir un peu de recul sur ce Prequelle, il n’engage que moi, et je vous invite quoi qu’il arrivera dans les lignes suivantes à écouter l’album !
J’ai d’abord été dérouté par la pochette : je ne la trouve pas moche, bien au contraire, mais c’est une évolution assez forte lorsque l’on se rappelle de l’amour du groupe pour les lignes très art-deco (regardez par exemple la pochette de Meliora). Les récents déboires judiciaires au sein ont très certainement encouragé une évolution de la ligne artistique. Et il y a un peu de changement également côté musique.
GHOST reste fidèle aux titres plutôt courts, l’album faisant moins de 40 minutes au total, et s’applique à nous nourrir de refrains entêtants et efficaces (Rats, See the Light, Pro Memoria). Le groupe est également fidèle à ses thématiques phares, principalement l’occultisme gentillet.
En revanche, nous retrouvons certaines nouveautés comme par exemple deux instrumentaux, Helvetesfonster, et le très réussi Miasma, introduisant quelques nouveautés audacieuses, comme un solo de saxophone très rock’n roll. Perso, j’adore ces prises de risque, et je trouve celà vraiment payant : GHOST apporte de la nouveauté et de l’audace dans ces morceaux et cette fraîcheur est clairement salvatrice.
Pour nuancer mon propos, je trouve tout de même que certains titres sont trop « légers » : Rats n’est selon moi sauvé que par son excellent riff de fin, quant à Dance Macabre, dés l’intro on sait que GHOST va nous servir la soupe : ça se gâte d’ailleurs en arrivant au refrain, je vous laisserai écouter, mais perso je trouve ça très moyen.
Et on retrouve pas mal de passages assez dispensables sur cet album, qui pourraient s’apparenter à des longueurs s’ils n’étaient pas contrecarrés par des riffs assassins ou des refrains ravageurs toutes les 30 secondes : le riff de fin de Rats est absolument génial !
Mention spéciale au titre Pro Memoria, sur lequel GHOST prend des risques selon moi et innove pas mal. On pourra regretter que le titre soit un peu répétitif, en revanche, je retrouve dans ce titre un grosse influence GENESIS : on dirait Peter Gabriel qui nous scande « Don’t you forget about Dying, don’t you forget about your friend Death » … c’est bluffant.
Au final, l’album est court et je dois l’avouer s’écoute très facilement de bout en bout, mais ça manque un peu de coffre, de matière.
Lorsque l’on voit la capacité que peut avoir un GHOST à faire évoluer les morceaux plus longs comme l’instrumental Miasma, on se demande pourquoi le groupe s’entête parfois à proposer des morceaux ultra courts et ultra calibrés, qui si ils fonctionnent les deux ou trois premières écoutes, seront vite oubliés lors des écoutes suivantes tant ils manquent de saveur.
DW.
Franchement je te trouve dur avec cet album, il y a quand même de supers musiques dessus, et les single sont cool, t’as pas aimé Rats sérieux ?????
Qui aime bien châtie bien 😉
le riff a la fin de Rats c’est juste une reprise de la Spoksonat de Meliora. Néanmoins ce morceau est indissociable de Ashes qui en est la première partie.
Difficile de passer après Meliora mais c’est un bon album qui donne par moment la sensation de pas etre totalement terminé. La seul vrai fausse note est See the light qui n’est pas génial et par son positionnement casse toutes la dynamique de l’album