Depuis quelques années, le label Music On Vinyl s’est imposé comme une référence pour les amateurs de vinyles à la recherche de rééditions de qualité. Dans cet article, je vous propose de découvrir l’histoire du label, sa philosophie de production et, bien sûr, de partager mon retour d’expérience personnel en tant que collectionneur.
Fondé en 2009 à Haarlem, aux Pays-Bas, Music On Vinyl (MOV) est le fruit d’une collaboration entre Bertus Distribution, un acteur majeur de la distribution musicale en Europe, et Record Industry, une usine de pressage réputée qui fabrique tous leurs disques. Cette proximité permet au label de maîtriser l’ensemble de la chaîne de production, de l’obtention des licences à la fabrication finale du vinyle.
Leur objectif dès le départ : rendre accessibles des albums qui étaient devenus difficiles, voire impossibles à trouver au format vinyle. Ils se sont ainsi spécialisés dans la réédition d’albums des années 80, 90 et 2000, une époque où la production vinyle avait largement diminué face à l’essor du CD.
La philosophie de Music On Vinyl
Music On Vinyl se distingue par une approche simple et transparente :
- Produire des rééditions officielles sous licences, souvent en collaboration avec des majors comme Sony Music, Warner ou Universal.
- Garantir des pressages sur vinyle 180 grammes, avec un soin particulier apporté au mastering et au contrôle qualité.
- Proposer des albums dans des styles variés : rock, pop, jazz, bandes originales de films ou de jeux vidéo, metal, etc.
- Mettre l’accent sur la disponibilité et l’accessibilité, avec des pressages soignés, souvent à des prix contenus.
L’ensemble du processus de fabrication est assuré par Record Industry à Haarlem, ce qui garantit une maîtrise parfaite de chaque étape, du mastering au pressage.
Que disent les internautes de Music On Vinyl ?
✅ Les points positifs les plus fréquemment évoqués :
- Une qualité de pressage exemplaire : la plupart des avis soulignent des disques plats, sans bruits de surface et silencieux à la lecture.
- Un contrôle qualité rigoureux : très peu de retours négatifs concernant des défauts de fabrication.
- Des choix de répertoire appréciés : rééditions d’albums rares, souvent inaccessibles en vinyle jusqu’alors, notamment dans le metal ou la pop des années 90.
- Un packaging soigné : jaquettes épaisses, inserts fidèles, parfois agrémentés de bonus comme des pochettes imprimées. (NDLR: je trouve pour ma part le packaging plutôt frugal en général chez MOV.)
Exemple d’avis sur Discogs :
« MOV a ressorti des albums que je cherchais depuis des années, et la qualité est toujours au rendez-vous. »
❗ Les critiques souvent entendues :
- Le recours à des sources numériques : certains audiophiles préfèrent des pressages réalisés à partir de bandes analogiques. MOV utilise des fichiers numériques haute définition lorsque les masters analogiques ne sont pas disponibles ou pas exploitables.
- Un son parfois perçu comme « lisse » ou « sage » : sur certains albums, des utilisateurs trouvent le son moins dynamique que sur les pressages originaux.
Exemple d’avis sur les forums Steve Hoffman :
« Ça sonne bien, mais je trouve que ça manque un peu de punch par rapport aux éditions originales. »
Mon avis sur Music On Vinyl
Je n’ai aucun problème avec l’utilisation de sources numériques. J’avais discuté avec le patron (ou une personne du marketing) de Music On Vinyl il y a quelques années, et ils étaient très clairs sur le sujet : ils utilisent le meilleur master haute définition disponible. Si ce master est un fichier numérique haute résolution ou un DAT, alors c’est cette source qu’ils privilégient. À ce sujet, j’avais d’ailleurs rédigé un article pour vulgariser la notion de « master / source », que je vous invite à consulter si la question vous intéresse : https://www.vinyle-actu.fr/source-master-vinyle-definition/.
Concernant la qualité sonore, je peux citer deux albums que je possède en édition MOV : God Shuffled His Feet de Crash Test Dummies et Fuzzy de Grant Lee Buffalo. Le pressage est impeccable : les disques sont silencieux, et le mastering est particulièrement agréable à l’écoute.
J’apprécie aussi la philosophie du label : ils se sont donné pour mission de rééditer des disques peu ou pas disponibles en vinyle, en particulier des albums sortis dans les années 90, à une époque où ce format était devenu marginal. Je trouve également intéressant qu’ils s’aventurent sur des terrains plus « pointus », comme le metal. Par exemple, ils ont réédité les trois premiers albums d’Annihilator (dont Set The World on Fire, très difficile à trouver en vinyle jusque-là), ainsi que plusieurs albums de King Diamond.
Enfin, leurs prix me semblent raisonnables compte tenu du marché actuel : autour de 25 € pour une nouveauté, ce qui reste accessible, surtout pour des éditions officielles de qualité. Le tarif peut grimper selon les licences ou le risque commercial, ce qui est compréhensible.
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Faut-il acheter des disques Music On Vinyl ?
Si vous êtes à la recherche de rééditions vinyles fiables, bien pressées et à des prix raisonnables, Music On Vinyl est une valeur sûre. Leur démarche transparente sur les sources, la qualité des matériaux utilisés et leur choix de catalogue en font une excellente option, que vous soyez audiophile exigeant ou simple amateur de beaux objets vinyles.
En revanche, si vous êtes un puriste du « tout analogique », certaines éditions MOV ne correspondront pas à vos attentes puisque la quasi totalité des sources utilisées sont numériques. Mais dans la pratique, les retours d’écoute sont largement positifs, et je peux dire que mes propres expériences vont dans ce sens.
